Investir en produit structuré
Les produits structurés permettent de transformer l’incertitude des marchés en un cadre défini.
Ils s’adressent à des investisseurs avertis, accompagnés, qui privilégient la maîtrise des scénarios à la recherche de performance maîtrisé, où chaque scénario est connu dès l’origine.
Fixer les règles du jeu dès le départ
Investir, c’est accepter une part d’incertitude.
Les produits structurés partent d’un postulat différent : l’incertitude peut être encadrée.
Contrairement aux investissements traditionnels, dont la performance dépend presque exclusivement de l’évolution des marchés, les produits structurés reposent sur une architecture contractuelle. Le cadre est défini en amont, les scénarios sont identifiés, les conséquences sont connues. Il n’y a pas de promesse, mais des règles.
Dans une gestion patrimoniale exigeante, ils ne sont ni des paris sophistiqués, ni des produits opportunistes. Ils sont des outils de construction, conçus pour répondre à un objectif précis : générer un rendement conditionnel en maîtrisant le risque.
Comprendre la logique des produits structurés
Un produit structuré est un instrument financier qui combine plusieurs briques.
Une première composante, souvent obligataire, constitue le socle du produit. Elle permet d’organiser la durée, le remboursement et la structure générale. Une seconde composante, dérivée, conditionne la performance du produit en fonction de l’évolution d’un sous-jacent, généralement un indice boursier ou un panier d’actions.
L’investisseur n’achète donc pas une action ou un fonds. Il souscrit à un scénario financier. Ce scénario peut être simple ou sophistiqué, mais il est toujours formalisé dès l’origine. Le produit ne cherche pas nécessairement une forte hausse des marchés. Il peut fonctionner dans des environnements stables, légèrement baissiers ou modérément haussiers, selon sa construction.
C’est précisément ce changement de logique qui explique l’intérêt des produits structurés dans les patrimoines déjà constitués. Sans compter que cette année il a représenté 40% de la collecte des CGPI.
Des règles connues avant même d’investir
L’un des fondements des produits structurés réside dans la clarté du cadre contractuel. Dès la souscription, l’investisseur connaît la durée maximale du produit, les conditions éventuelles de remboursement anticipé, le niveau de rendement espéré et surtout le seuil à partir duquel le capital peut être affecté.
Il n’y a pas d’arbitrage émotionnel en cours de route. Le produit vit selon ses propres règles. Si le scénario favorable se réalise, le rendement est versé conformément au contrat. Si le scénario défavorable survient, les conséquences sont celles prévues initialement.
Cette approche est particulièrement adaptée aux patrimoines qui cherchent à remplacer l’incertitude permanente par une prise de risque assumée et mesurée.
Les grandes logiques de structuration
Tous les produits structurés ne se ressemblent pas. Certains intègrent une protection totale du capital à l’échéance, au prix d’un rendement plus modéré. D’autres offrent une protection partielle, jusqu’à un certain niveau de baisse du sous-jacent, en contrepartie d’un rendement plus attractif. D’autres encore assument une absence de protection du capital, réservée à des profils très avertis, en quête d’une performance potentiellement plus élevée.
Dans la pratique patrimoniale, les produits les plus utilisés sont ceux qui proposent une protection conditionnelle, permettant d’absorber une baisse raisonnable des marchés tout en offrant un rendement conditionnel significatif si les marchés restent stables ou progressent modérément.
Le cœur du sujet n’est jamais le rendement affiché, mais le niveau de perte acceptable dans le scénario défavorable.
Paramètres financiers et ordres de grandeur
Même si chaque produit est unique, certaines caractéristiques reviennent fréquemment. Les durées s’étendent généralement de six à dix ans, avec des mécanismes d’observation annuels ou semestriels. Les rendements conditionnels proposés oscillent souvent entre six et dix pour cent par an, sans jamais être garantis. Les barrières de protection du capital se situent fréquemment entre trente et cinquante pour cent de baisse du sous-jacent par rapport à son niveau initial.
Ces chiffres ne constituent ni des standards, ni des promesses. Ils traduisent simplement les équilibres actuels entre rendement espéré et risque accepté dans les constructions les plus courantes.
Fiscalité et enveloppe de détention
Les produits structurés ne bénéficient d’aucun régime fiscal spécifique. Leur traitement dépend exclusivement de l’enveloppe dans laquelle ils sont détenus.
Logés sur un compte-titres, ils relèvent de la fiscalité des revenus de capitaux mobiliers. Intégrés dans une assurance-vie française ou luxembourgeoise, ils bénéficient du cadre fiscal propre à cette enveloppe, souvent plus cohérent dans une logique patrimoniale long terme.
Ils ne doivent jamais être envisagés comme des outils de défiscalisation, mais comme des briques d’allocation financière.
Les risques à intégrer sans ambiguïté
Un produit structuré comporte toujours plusieurs niveaux de risque. Le premier est le risque de marché, lié à l’évolution du sous-jacent. Le second est le risque de crédit, puisque la solidité de l’émetteur est un élément central du montage. S’y ajoutent une liquidité limitée avant l’échéance et une complexité contractuelle réelle.
Dans la quasi-totalité des cas, le risque principal ne provient pas du produit lui-même, mais d’une mauvaise compréhension du scénario défavorable. Un produit structuré mal compris est un produit mal utilisé.
Notre lecture du produit structuré
Dans les stratégies patrimoniales, les produits structurés sont utilisés comme des instruments de précision. Ils permettent de générer des revenus conditionnels dans des environnements incertains, de compléter une allocation obligataire devenue moins lisible ou de lisser la volatilité globale d’un portefeuille.
Ils ne remplacent ni les actifs de croissance, ni les actifs réels. Ils occupent une place intermédiaire, pensée, mesurée, ajustée.
Les différents types de produits structurés à capital garanti
Le marché des produits structurés à capital garanti est large et recouvre des solutions aux logiques distinctes. Ces produits ont en commun un objectif central : préserver le capital à l’échéance, sous réserve de la solidité de l’émetteur bancaire, tout en offrant un potentiel de rendement encadré.
On distingue principalement deux grandes catégories.
Les produits sans sous-jacent s’adressent aux investisseurs recherchant un niveau de sécurité maximal. Leur fonctionnement est simple : le rendement est fixé dès la souscription, connu à l’avance et totalement indépendant de l’évolution des marchés financiers. En contrepartie de cette visibilité élevée, le potentiel de performance reste volontairement limité.
Les produits avec sous-jacent visent des investisseurs souhaitant introduire une participation mesurée aux marchés financiers. Le rendement dépend alors de l’évolution d’un actif de référence (indice, action ou taux). L’investisseur accepte de renoncer à tout ou partie du potentiel de gain en cas de performance défavorable du sous-jacent, tout en conservant une garantie du capital à maturité, selon les conditions prévues.
Principaux mécanismes rencontrés
Les produits à coupons fixes offrent un rendement connu dès l’origine, versé sur toute la durée de vie du produit. Ce rendement est indépendant de la performance des marchés financiers. La garantie du capital à l’échéance est assurée par l’émetteur. Ces produits privilégient la stabilité et la prévisibilité, avec des rendements généralement modérés, variables selon la qualité de l’émetteur.
Les produits à coupons conditionnels prévoient le versement de coupons à des dates définies, à condition que le sous-jacent ne franchisse pas un seuil prédéterminé. Le capital est protégé à l’échéance ou lors d’un remboursement anticipé, selon la structure. Ces solutions offrent un potentiel de rendement plus élevé que les coupons fixes, mais les coupons ne sont jamais garantis.
Les produits à participation, également appelés produits indexés, permettent de capter une partie de la hausse d’un indice ou d’un actif de référence, par exemple un pourcentage prédéfini de sa performance. En contrepartie, le capital est garanti à l’échéance par l’émetteur. Le rendement dépend donc directement de la performance du sous-jacent, dans les limites prévues par la formule.
Notre approche
Chez Luma Gestion Privée, les produits structurés sont sélectionnés avec une règle simple et non négociable : le scénario défavorable doit être acceptable avant même la souscription.
Chaque structuration est analysée dans le détail, tant sur le plan financier que juridique, et intégrée dans une vision globale du patrimoine. L’objectif n’est jamais de maximiser un rendement théorique, mais de construire une performance cohérente avec le niveau de risque réellement assumé.
Un bon produit structuré n’est pas celui qui promet le plus.
C’est celui dont les règles sont comprises, acceptées et maîtrisées.
En fonction de l’ingénierie patrimoniale, le produit structuré est un réel atout car sa particularité est de pouvoir être crée de A à Z, du sur mesure, pour être en accord avec la stratégie de nos clients.
En résumé
Les produits structurés permettent de transformer l’incertitude des marchés en un cadre défini à l’avance. Ils s’adressent à des investisseurs avertis, accompagnés, qui privilégient la maîtrise des scénarios à la recherche de performance brute. Utilisés avec discernement, ils deviennent de véritables outils d’ingénierie patrimoniale.

FAQ
Qu’est-ce qu’un produit structuré ?
Un produit structuré est une solution d’investissement dont le fonctionnement, la durée, le rendement potentiel et le niveau de risque sont définis contractuellement dès la souscription, en fonction d’un actif de référence appelé sous-jacent.
À qui s’adressent les produits structurés ?
Ils s’adressent à des investisseurs avertis, disposant déjà d’un patrimoine structuré, souhaitant encadrer leur exposition aux marchés financiers plutôt que la subir.
Les produits structurés sont-ils risqués ?
Oui, comme tout investissement financier. Le risque dépend du scénario prévu, du niveau de protection du capital et de la solidité de l’émetteur. Le risque n’est jamais nul, mais il est connu à l’avance.
Le capital est-il garanti ?
Certains produits offrent une garantie totale ou partielle du capital à l’échéance.
Puis-je récupérer mon argent avant l’échéance ?
Les produits structurés sont conçus pour être conservés jusqu’à leur échéance ou jusqu’à un éventuel remboursement anticipé prévu par la formule. Une sortie anticipée est possible, mais elle peut se faire dans des conditions défavorables.
Quelle est la fiscalité des produits structurés ?
La fiscalité dépend de l’enveloppe de détention. Sur un compte-titres, ils sont soumis à la fiscalité des revenus de capitaux mobiliers. En assurance-vie, ils bénéficient du cadre fiscal propre à cette enveloppe.
Pourquoi être accompagné pour investir en produits structurés ?
Parce que la lecture des mécanismes, des scénarios et des risques nécessite une expertise technique. Un accompagnement permet d’intégrer ces produits de manière cohérente dans une stratégie patrimoniale globale.
